19 décembre 2015

Associations parisiennes toujours au beau fixe.

Quelques chiffres sur la vie associative à Paris, faciles à retenir !
http://www.paris.fr/actualites/portrait-de-la-vie-associative-a-paris-3119
  • 65.000  associations sont actives à Paris
  • plus de la moitié ont moins de 10 ans
  • 5.000 se créent chaque année
  • 550.000 bénévoles sont engagés





14 décembre 2015

Dons d'argent : la générosité n'attend pas le nombre des années

Il y a de quoi se réjouir en cette fin d'année si chargée d'incertitudes. La générosité des français tient bon.

Recherches et solidarités, associée à l'IDAF (Dirigeants d'Associations et Fondations) vient de publier son étude 2015  (20è édition) sur la générosité des français (chiffres 2014). Elle constate une évolution positive, déjà annoncée en 2013.

Sans se perdre dans les données statistiques très sophistiquées de l'étude, arrêtons-nous sur les évolutions qui nous paraissent intéressantes, significatives. et utiles à connaître.
http://recherches-solidarites.org/etudes-thematiques/don-dargent/ 

Du côté des donateurs

Une augmentation du montant global des dons
Les Français ont donné 4% de plus qu’en 2013 (entre 4,2 et 4,4 milliards d’euros), et ont déclaré des montants supérieurs de 7,2% à l’administration fiscale (2,4 milliards d’euros de la part de 5,5 millions de foyers fiscaux).
L'intérêt des déductions fiscales tient une place importante dans les motivations.

Une augmentation des dons des donateurs les plus aisés
De nombreux donateurs modestes renoncent à  un soutien financier aux associations, parfois en le remplaçant par un don de temps ou des dons en nature, mais les donateurs qui en ont les moyens prennent le relais et donnent plus : le don moyen annuel des foyers imposables a ainsi augmenté de 6,5% et se situe près de 440 euros, en 2014.

La proportion des déclarants situés dans une tranche inférieure à 19 000 euros est passée de 13% en 2008 à un peu moins de 7% en 2014. Inversement, le groupe des déclarants situés au-dessus du seuil de 39 000 euros progresse significativement, se situant à près de 55% en 2014, alors qu’il dépassait à peine la barre des 40% en 2008.
 
La percée des jeunes
C'est le grand enseignement de cette étude, soulignée par bon nombre de medias.
En effet, pour la première fois, les moins de 30 ans se sont montrés plus généreux que les plus âgés, non pas en terme de don moyen (395 euros pour les plus jeunes,501 euros pour les plus âgés) mais de pourcentage par rapport au revenu (1,8% contre 1,4% chez leur ainés).
Cette évolution est sans aucun doute facilitée par les dons en ligne qui permettent un "passage à l'acte" plus rapide grâce à un simple "clic"

Du côté des associations, ce qu'elles doivent savoir

Les causes préférées des donateurs
Pour 50% et plus, par ordre décroissant, ce sont toujours la recherche médicale ou scientifique, la santé, l'aide aux personnes en difficulté, la protection de l'enfance, l'éducation populaire, les actions d'urgence et l'aide médicale internationale, ce qui ne veut pas dire que les autres secteurs soient délaissés. Il bénéficient très probablement de davantage de dons en nature ou de temps.
Il faut noter que les plus jeunes se sentent plus attirés, en terme de dons, par la défense de l'environnement, l'aide au développement, la défense du patrimoine.

Les relations associations/donateurs
Les donateurs, dans leur très grande majorité, ne souhaitent pas être contactés par téléphone, encore moins pas sms, et préfèrent être contactés par mail ou agir spontanément, mais les plus de 70 ans préfèrent, de loin, le courrier. On s'en serait douté !

Miser sur les jeunes
Les jeunes ne représentent que 4% des donateurs contre plus de 31% pour les plus de 70 ans. Ils constituent donc une "cible" intéressante. Le Figaro.fr du 27 novembre 2015 rapporte les propos de Jacques Mallet, l'un des auteurs de l'étude, qui interpelle ainsi le monde associatif :
 
«Les jeunes ne veulent pas qu'on les attendrissent, ils ont besoin qu'on leur tienne un discours direct: “Comment donner? Quand donner? Où donner?” Il faut utiliser des outils qui leur parlent: les mails, les SMS et non plus les boîtes aux lettres ou le téléphone. Les jeunes ne donnent pas spontanément, ils ont besoin de passer par une association. Or, la plupart n'en connaissent pas». 

Tout est dit !
 
L'attitude face aux migrants

C'est un thème abordé ici pour la première fois . Il mérite donc un aperçu.
 
L'enquête ne s'adresse, bien entendu, qu'aux donateurs et non à l'ensemble de la population française. Les résultats n'ont rien de surprenant et sont très liés à la tranche d'âge (les jeunes étant ici les moins de 40 ans)
 
Dons en argent : les plus âgés (35 à 45%) l'envisagent davantage que les jeunes (26%)
Dons en nature : une légère avancée des moins de 50 ans, chaque tranche d'âge se situant tout de même un peu au delà de 50%.
Don de temps : l'ensemble des interviewés est peu motivé, à l'exception des plus de 60 ans qui le sont un peu plus (autour de 30%).
Intervention directe auprès de migrants rencontrés :une très légère avancée des jeunes (17%), l'ensemble étant peu motivé (entre 12 et 15%).
Diffusion de messages sur les réseaux sociaux : priorité aux jeunes (35%).
Signature de pétitions sur internet : les jeunes arrivent en tête (46%), suivis par les plus âgés (autour de 35%)
 
Dans l'ensemble, donc, un "engouement" mitigé !
 

09 décembre 2015

Tout savoir sur la vie associative de votre département




 



Une étude intéressante et des fiches pratiques consultables (et imprimables) sur l'essentiel de la vie associative de chaque département.
C'est une précieuse documentation.

Il sera peut-être intéressant de suivre l'évolution de ces données avec le "changement de couleur politique" de certains départements....Certaines associations peuvent se faire du souci !!

http://recherches-solidarites.org/page/dans-les-territoires/en-departement/

16 novembre 2015

Attentats de Paris : on peut et il faut en parler aux enfants !

 Beaucoup de parents, d'enseignants, d'animateurs et de bénévoles se posent la
question : comment parler aux enfants de la violence et de l'horreur qui se sont déversées à Paris dans la nuit du 13 au 14 novembre ?

Je suis tombée sur un document téléchargeable réalisé par Bayard Presse dans le journal ASTRAPI

http://www.bayard-jeunesse.com/Actualites/Attentats-de-Paris-comment-repondre-aux-questions-des-enfants


Egalement des publications téléchargeables réalisées par "Mon quotidien" ,du CP à la Terminale.

http://www.playbacpresse.fr/


A lire et utiliser sans modération !


15 octobre 2015

Des siciliens citoyens qui ont osé ! !

"pizzo" n'est pas le masculin de "pizza" !
Ce n'est pas non plus une pâtisserie italienne. Il désigne l'"impôt" (racket)que la mafia sicilienne fait peser sur les commerçants, artisans ou prestataires de services siciliens. Selon des enquêtes réalisées en 2008, plus de 160 millions d'euros par an étaient extorqués à des commerçants ou des entrepreneurs dans la seule ville de Palerme, soit dix fois plus pour l’ensemble de l’île selon les mêmes estimations. Le pizzo touche à peu près 80 % du commerce de la Sicile. Selon l’université de Palerme, il s’élève en moyenne à environ à 500 euros par mois pour un commerce de détail et 600 euros pour les hôtels et restaurants. Quant aux entreprises de bâtiment, elles sont sollicitées à hauteur de 2.000 euros par mois selon le quotidien économique Il Sole.

Un sursaut citoyen
C'est face à ce fléau qu'est née l'association "Addio Pizzo" ("Adieu pizzo"), fruit d'une réflexion et d'une prise de conscience courageuse de jeunes siciliens, étudiants ou actifs, proches des mouvements altermondialistes mais non politisés, qui ont décidé d'agir, malgré l'assassinat d'un commerçant qui avait tenté une expérience similaire dans les années 90.
Tout a commencé en juin 2004 par une campagne d'affichage massif en une nuit sur tous les murs de Palerme, suscitant un grand émoi dans la ville, un véritable réveil citoyen interpellant les pouvoirs publics.
« Un peuple entier qui paie le pizzo est un peuple sans dignité » pouvait-on lire sur les affiches rappelant des avis de décès.

Addio Pizzo, un réseau actif de commerçants et de consommateurs
L’association a pour objectif de créer un réseau de consommateurs et de commerçants qui refusent le racket.
  • En ce qui concerne le commerçant, celui-ci signe un « contrat » symbolique où il s’engage à ne jamais payer et à dénoncer toute tentative d’extorsion de fonds.
  • Les consommateurs sont appelés à soutenir les commerçants rebelles en s'adressant à eux en priorité, de manière à ce que les courses quotidiennes ne servent pas à financer la Mafia, même indirectement. L'action en direction des consommateurs appelés à signer le manifeste, a débuté à l'occasion d'une première journée anti-racket en mai 2006 sur l'une des principales place de Palerme.
  • Le site internet de l'association met à jour en permanence le nombre de commerçants adhérents (près de 1000 à ce jour, ce qui est encore peu) et leur localisation sur une carte de la Sicile, le nombre de consommateurs qui soutiennent activement l'association par des dons  et des manifestations (13.000), le nombre d'écoles auprès desquelles des bénévoles sont intervenus pour une action de sensibilisation aux méfaits de l'activité mafieuse (près  de 200 dans la province de Palerme)
  • L'association édite aussi des produits en lien avec son action, notamment un t-shirt orné du slogan et du logo, un calendrier...
          Le site de l'association : http://www.addiopizzo.org/ (en italien)

La magistrature et les autorités locales se sont laissées convaincre par le projet. D’après des membres de l’association, des policiers viennent régulièrement les visiter afin de s’assurer que tout va bien. Et les juges n’hésitent plus à inculper pour « complicité » les entrepreneurs et les commerçants, une grande majorité de la société sicilienne soutenant le mouvement. Les adhérents, quant à eux, pratiquent entre eux une immense solidarité. On note, par ailleurs, aucune action violente (ou très rarement) à l'égard des commerçants adhérents.
Il est vrai que "Cosa nostra" est très occupée avec ses affaires internationales (trafic de drogue, d'armes, d'organes et d'êtres humains...) en liaison avec toutes les mafias du monde ! elle sait aussi qu'il faut compter avec l'opinion publique et la société sicilienne qui, dans un élan citoyen, hésite de moins en moins à dénoncer.

Une occasion de tourisme solidaire et responsable
Nous avons eu l'occasion de connaître Addio Pizzo à l'occasion d'un voyage en Sicile car l'association gère un magasin à Palerme (sur le corso Vittorio Emanuele), dans lequel on trouve un grand choix de spécialités siciliennes et de souvenirs (gastronomie, vins et alcools, céramiques, artisanat, jouets, livres...) déposés par des commerçants et des artisans qui ont dit "non". On vous remet gratuitement une carte de Palerme localisant tous les commerces, restaurants, hôtels et artisans qui refusent le pizzo. Ils sont environ 500. C'est encore trop peu.
A ma question "n'as-tu pas l'impression d'exercer une activité dangereuse ?", "on les attend !" me répond le jeune responsable du magasin, en gonflant et exhibant des biceps d'haltérophile !

Il faut noter aussi la création de Addiopizzo Travel, un tour operateur qui propose, à l'occasion de la visite de sites touristiques, de connaître des lieux, des personnes, des faits et des récits significatifs du mouvement anti mafia
 
Pensez-y à l'occasion d'un voyage en Sicile ! Le site de l'association fait état d'un grand nombre de messages de soutien et de solidarité venus du monde entier, mais la partie est loin d'être gagnée !

Louise Forestier

16 septembre 2015

La réserve citoyenne : pour y voir un peu plus clair !

"L'esprit du 11 janvier"
Depuis l'émergence de ce que l'on a appelé "l'esprit du 11 janvier", sorte d' union sacrée autour des "valeurs de la République" (sans doute avec quelques failles apparues au fil des mois !) nous sommes abreuvés de discours, d'articles de journaux  et de débats rappelant les principes de la République auxquels on se rattache avec plus ou moins d'opportunisme afin d'alimenter les discours politiques. La "République", ses "valeurs" font les choux gras des leaders politiques qui y puisent toutes les justifications possibles pour appuyer leurs discours. Chacun appelle à un recentrage autour des valeurs de la république, sans vraiment préciser ce qu'il faut entendre, et sans se soucier des contradictions qu'engendre l'affirmation, parfois sans nuances, de principes mal définis, voire ignorés. Par exemple, l'appel permanent au respect de la laïcité, souvent violent,  n'entre-t-il pas parfois en conflit avec le principe de fraternité ?
Dans la mouvance de l'esprit du 11 janvier, l'idée de "réserve citoyenne" a été lancée, appelant des citoyens bénévoles à apporter leur concours à la diffusion des valeurs de citoyenneté, notamment auprès des jeunes, par des interventions dans les établissement scolaires (cf la "réserve citoyenne" préconisée par la ministre de l'Education Nationale dont nous avons déjà parlé
L'idée n'est pas nouvelle, et il existe déjà bon nombre de "réserves citoyennes" dans des domaines tels que : sécurité civile, gendarmerie, magistrature, action sanitaire, sapeurs pompiers, armée, police...

Face à ce foisonnement  d'idées, de discours, de projets et d'expériences, de quoi parle-t-on ? Ne manque-t-il pas un discours pédagogique qui redéfinisse les principes de base, donne la signification des concepts de république et de citoyenneté et leurs conséquences afin d'expliquer en des termes clairs ce qu'il faut entendre par "réserve citoyenne" et les principes qui la sous-tendent ?

Un rapport sur la "réserve citoyenne"
C'est ce que tente de faire un rapport "Pour que vive la fraternité - propositions pour une réserve citoyenne" remis au président de la république  le 8 juillet. Ce rapport a été établi par Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d' Etat, et Claude Onesta, entraîneur de l'équipe de France de handball.
Il préconise une réserve citoyenne ouverte à tous les Français et étrangers détenteurs d’une carte de résident, ayant au moins 18 ans, souhaitant s’investir pour des missions ponctuelles, dans le cadre de projets « labellisés » proposés par des personnes morales de droit public (Etat, collectivités, établissements publics) et personnes morales de droit privé à but non lucratif (associations).

Très succinctement :
Le rapport comporte une partie théorique fort intéressante qui rappelle de manière claire la signification de concepts tels que "pacte républicain", "indivisibilité de la République", "principes républicains" (liberté, égalité, fraternité), et les valeurs qui en découlent (laîcité, liberté d'expression, tolérance...)

Puis il aborde, sous tous ses aspects, ce que pourrait être une "réserve citoyenne" en la distinguant d'autres formes de réserves opérationnelles, en jetant les bases d'une articulation souhaitable avec le bénévolat associatif, en traçant les frontières avec l'emploi public ou privé.

Il définit ensuite le cadre général d'emploi de la réserve citoyenne ( quels porteurs de projets pour accueillir les réservistes ? dans quels secteurs ? sur quel territoire ?), les besoins auxquels pourraient répondre une réserve citoyenne(besoins collectifs non récurrents, partage de valeurs communes, resserrement du lien social auprès des personnes les plus fragiles, protection de la "chose publique", définition du "bien commun"...

Le rapport se termine enfin par des suggestions concernant la gestion déconcentrée d'un vivier des disponibilités et celui d'un vivier de projets labellisés, une animation de proximité dans le cadre du département, et s'interroge sur un éventuel "statut" des réservistes, en insistant sur le fait qu'il s'agit avant tout d'un engagement altruiste.

En conclusion, il faut souligner l'effort fait pour redéfinir des notions largement galvaudées dans l'opinion publique et interprétées au gré des discours politiques. Sur un plan plus concret, tout en abordant toutes des questions qui se posent,  il ne s'agit que d'un cadre général, mais qui ouvre la voie vers un travail législatif. Espérons que ce rapport ne finira pas dans les tiroirs de l'Administration, ce qui est à craindre !

Voir le rapport

Louise Forestier

30 août 2015

Bénévolat, l' entretien d'embauche

La rentrée de septembre est souvent l'occasion pour les (futurs) bénévoles de rencontrer des associations, choisir des missions qui leur conviennent et se présenter à un entretien qui entraînera la décision du "recruteur" et marquera, pour le futur bénévole, le début d'une aventure. C'est une étape décisive qui s'apparente de plus en plus à un recrutement professionnel.
Catherine, jeune bénévole, se souvient de ce passage obligé. Elle nous livre ses impressions et quelques conseils qu'elle adresse aux "candidats". Des conseils pleins de bon sens. Laissons lui-la parole.

L'ENTRETIEN DE RECRUTEMENT D'UN BENEVOLE
Le recrutement peut s'apparenter encore à un vrai entretien d'embauche pour le bénévole...
Hier encore, me trouvant à la maison des associations, j'ai pu croiser cette jeune candidate, mise impeccable, cherchant d'un regard anxieux, son interlocuteur.....
Oui, car il faut le dire, les termes employés par ces « recruteurs » ne manquent pas d'analogie avec le monde du travail. Il n'est pas rare d'entendre recrutement, période d'essai, session de formation....
Pourtant cette mise à l'épreuve n'a pas valeur de "sanction". Il ne s'agit pas d'un "piège". Au contraire, le but est pour le bénévole et le recruteur, d'examiner ensemble les conditions d'une réussite optimale de la mission choisie.

Le jour J
Inutile de préciser d'arriver à l'heure.... Surtout ne négligez pas ce point. Car même dans le bénévolat, cela a son importance!
Le respect des horaires est significatif de la profondeur et du sérieux de votre engagement.
Il symbolise votre motivation, la force de votre implication, la fiabilité de votre présence et enfin votre capacité à respecter le « contrat moral » avec votre association.
Ensuite arriver dans une tenue correcte est le minimum. Bien sûr nul besoin d'être tiré à quatre épingles, voire mal à l'aise dans le vêtement que vous ne portez que dans de très rares occasions....
Bannissez aussi l'excentricité pour ce premier rendez-vous. On ne sait jamais, car après tout le recruteur est un être humain, et vous ne pouvez pas l'empêcher de détester cela.

Comment se préparer ?
Eh bien soyez le plus naturel possible,car c'est bien le gage de votre meilleure réussite !
Alors balayez les minutes interminables devant la glace, la gestuelle savamment étudiée, l'après-midi passée à articuler, un stylo entre les dents....
Ceci n'aurait pour effet que de passer tout le temps à vous concentrer sur vous même et en avez-vous vraiment besoin ?
La meilleure façon d'aider les autres , n'est-il pas de s'accepter comme on est ?
Rassurez-vous. On ne vous fera passer ni tests de personnalité, ni tests graphologiques, ni autres....
Car ici c'est bien seul votre désir et votre motivation qui comptent!
Pour finir, avant de partir, vérifiez bien ces dernières choses : les coordonnées de votre recruteur et le lieu de rendez-vous. Il serait dommage de louper un rendez-vous pour une simple adresse!

Exposez au « recruteur » vos motivations
L'entretien est, rassurez-vous une fois de plus, informel. Il s'agit de discuter de la mission, de l'association et de voir ensemble si elle vous convient. Et il n'est pas rare que cette petite discussion se déroule autour d'un café, voire d'un petit gâteau pour les plus chanceux .
Alors raison de plus , une fois encore pour vous mettre à l'aise, exposez le plus clairement possible votre parcours professionnel et bénévole si vous en avez-un.
Pour être le plus précis possible, il peut être utile d'apporter un CV et une lettre de motivation si on ne vous l'a pas déjà demandé.
Souvenez-vous qu'une des spécificités du bénévolat est la formidable chance d'apprendre sur le tas,l'objectif du recruteur étant alors de cerner au mieux, à travers votre parcours, vos goûts, vos intérêts, votre motivation....

Soyez curieux.
N'hésitez pas à poser des questions et encore des questions sur l'association,son travail, ses objectifs, la mission pour laquelle vous vous sentez attiré(e). Il n'est pas inutile, avant l'entretien, de visiter le site internet de l'association afin de mieux la connaître et montrer ainsi l'intérêt que vous lui portez.
Élargissez au maximum votre vision afin de voir ce que vous pouvez y faire et y apporter. Ne négligez aucune compétence que vous possédez. Toutes peuvent être très utiles à l'association, et ne manqueront pas à coup sûr d'être mises en oeuvre. Enfin montrez aussi votre envie d'apprendre et votre capacité à vous auto-former.

Précisez vos disponibilités
Précisez vos disponibilités en terme de temps, d'implication pour vérifier que vous pourrez remplir la mission que vous avez choisie. En effet un salarié, un retraité, un demandeur d'emploi ne choisiront peut-être pas le même style de bénévolat. Le bénévolat avec une présence hebdomadaire régulière
ne demande pas le même type d'engagement que le bénévolat à la carte avec une présence au choix et peut-être non continue.

Et après ?
Quelques dernières recommandations peuvent être ici nécessaires.
Laissez à nouveau un contact, un téléphone, une adresse mail.
N'oubliez pas de bien vous informer sur le lieu précis de la mission afin d'établir au mieux le temps de trajet. Ceci peut avoir son importance sur la faisabilité de votre projet.
Enfin n'oubliez pas un carnet, pour noter les choses indispensables et un stylo pour remplir la fiche du bénévole.
Au final, la bonne humeur et la jovialité sont certainement vos meilleurs alliés lors de l'entretien de recrutement bénévole. Pour vous, pour les autres, c'est sûrement la meilleure garantie de votre désir à vous investir dans votre future mission.


Et pour finir, bonne chance !



                                                                            Catherine Zerini

31 juillet 2015

Une option "bénévolat" au baccalauréat....une bonne idée ?


France Stratégie, un organisme rattaché au Premier ministre, vient de rendre un rapport ("Reconnaître, valoriser, encourager l'engagement des jeunes") au ministre de la Ville Patrick Kanner, dans lequel figurent des propositions pour renforcer l’attrait du bénévolat auprès des jeunes, considérant que "le bénévolat et le volontariat ne sont pas, ou peu, considérés comme des atouts que chacun peut faire valoir dans son parcours de formation ou d'insertion professionnelle"


 
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L’engagement associatif, une option dans un cursus diplômant
Sous certaines conditions, « la participation volontaire des collégiens et des lycéens à un projet citoyen dans le cadre d’une association d’intérêt général,  […]​ pourrait donner lieu à une option » du baccalauréat, du CAP ou du BEP, mais aussi au cours des études supérieures. Au cours de celles-ci, en effet, certains établissements permettent déjà aux étudiants d'améliorer leur moyenne aux examens en bénéficiant de crédits ECTS (Système européen de transfert et d'accumulation de crédits) supplémentaires
France Stratégie note que cette reconnaissance existe dans de nombreux pays européens et propose donc d'étendre cette possibilité à l'université

Le droit à une année de césure pour « faire du bénévolat »
Une autre mesure préconisée est le droit pour tout étudiant de l’enseignement public à « faire du bénévolat » durant une année de césure. « Cette possibilité devrait notamment s’accompagner d’un maintien de l’inscription dans l’établissement et d’une couverture sociale associée ».
Durant leur cursus, les bénévoles disposeraient d’« une dispense partielle d’assiduité » aux cours.
Le cercle de réflexion souhaite un changement de regard des employeurs. « Le soupçon demeure qu’un salarié bénévole aura moins de temps à consacrer à son travail : certains recruteurs sont même réticents à embaucher des jeunes diplômés pratiquant des activités de bénévolat associatif », soulignent les auteurs du rapport.

Un bonus dans les concours de la fonction publique
Enfin, l’Etat donnerait l’exemple dans « les concours externes de la fonction publique ». Des points supplémentaires seraient accordés aux candidats ayant exercé une mission de volontariat durant au moins six mois, comme le service civique. Les titulaires d’un diplôme d’encadrement associatif, comme le brevet d’aptitude à la fonction d’animateur (Bafa), seraient également avantagés.

Un sujet qui fait débat, un rapport qui "décoiffe" !
Tout est sujet à contestation, certes, on le sait ! mais lorsqu'il s'agit d'éducation, on assiste à des débats idéologiques sans fin. Chacun s'accorde sur le fait qu'il faut "changer le système", mais toute proposition d'évolution est aussitôt vilipendée.
On lit que l'esprit du bénévolat est dévoyé puisqu'il s'agirait là d'offrir une compensation à un geste par nature désintéressé. On ferait ainsi du bénévolat pour "gagner des points" ! Peut-être, mais n'est ce pas l'occasion pour les jeunes  de faire connaissance avec le bénévolat, et, qui sait, de leur donner l'envie de continuer dans leur vie d'adulte ? et même si ce n'est pas le cas, la période de bénévolat vécue n'aura-t-elle pas déjà apporté une aide ponctuelle aux associations, aux plus démunis, aux causes à défendre ? Mais alors pourquoi, par ailleurs, revendiquer des compensations au bénévolat, telles que des défraiements ou des trimestres pour la retraite ?
On lit aussi qu'il s'agit là d'une "dernière trouvaille du gouvernement" pour se défausser sur les jeunes, d'activités qu'il ne peut assumer, qu'il s'agit d'une tentative peu coûteuse d'améliorer la cohésion sociale et l'esprit citoyen.
....autant de positions idéologiques qui tentent de nous enfermer dans un immobilisme pathologique.

Je pense au contraire que ces propositions constituent une avancée pour permettre aux élèves et aux étudiants de "sortir" de l'enseignement théorique et toucher du doigt une réalité qu'ils connaissent peut-être peu ou pas du tout pour certains. Et puis, concernant l'enseignement secondaire, il s'agirait d'options parmi d'autres comptant pour la délivrance du diplôme et je doute que la motivation soit exclusivement le gain de quelques points. Il existe d'autres options pour cela ! Trop selon certains !

Regardons un peu ailleurs ! les jeunes américains ou canadiens pratiquent le bénévolat depuis leur plus jeune âge, et la mention d'une activité bénévole sur un CV est incontournable aux yeux des employeurs car elle traduit des compétences et des qualités que l'on n'apprend pas à l'école.

Nous avions déjà eu l'occasion d'aborder ce sujet dans un article consacré au bénévolat dans les programmes d' Education civique
 http://placedubenevolat.blogspot.fr/2012/04/le-benevolat-dans-les-programmes.html

Lire l'article du Monde des étudiants du 26 juin 2015 qui permet de consulter
le rapport de France Stratégie

28 juin 2015

Bientôt les vacances...un peu de tourisme "humanitaire" ?


Tourisme humanitaire, le bon choix ?
A l'approche des vacances, vous n'avez peut-être encore aucun projet, aucune destination en vue....Vous souhaitez du soleil ? du dépaysement ? un contact avec des populations ? le souhait de joindre l'utile à l'agréable et la volonté d' accomplir votre devoir de citoyen ? de quoi alimenter vos diners entre amis au retour ? 

Alors, des agences vous proposent des voyages touristiques humanitaires ou, selon l'expression anglaise, du "volontourisme".  N'y a t-il d'ailleurs pas une contradiction un peu indécente dans la formulation "tourisme humanitaire" ?

La formule rencontre de plus en plus de succès et s'adresse à une population relativement jeune, pleine de bonne volonté et  d'altruisme, mais aussi friande d'aventures, de sensations fortes, de contacts humains...mais tout ceci dans un cadre sécurisant grâce aux organisateurs de voyages qui ont compris l'aubaine commerciale que pouvait constituer la rencontre entre la misère du sud et le regard apitoyé du nord.  

L'organisation de visites guidées dans les favelas de Rio, il y a une vingtaine d'années, avait suscité de vives réactions. On est bien loin aujourd'hui de cet émoi.
 
Le tourisme humanitaire (qu'il faut distinguer du tourisme responsable, solidaire ou équitable (https://fr.wikipedia.org/wiki/Tourisme_solidaire ) est entré dans la panoplie des tour operators ...on peut même partir en famille, nous dit l'agence Projects-abroad, une occasion pour renforcer les liens familiaux (sic) !! On peut aussi partir en couple....à quand les forfaits "lune de miel" ?
Outre des missions de quelques semaines, les programmes prévoient aussi des activités annexes allant de randonnées à la découvertes du pays à l' apprentissage de la langue locale (peul, quechua...) afin de mieux communiquer... !

Participant il y a quelques mois à un forum de discussion sur le site d'une grande ONG de secours médical, un internaute s'est présenté :"je suis étudiant en deuxième année de médecine et je souhaiterais faire une mission humanitaire d'un mois au Brésil, pouvez-vous m'aider ?" Je me suis autorisée à lui faire une réponse "adaptée", lui expliquant que le Brésil avait de très bons médecins, des facultés de médecine à la hauteur des facultés européennes, mais que, s'il voulait, après avoir acquis davantage de  compétences, il pouvait se porter volontaire pendant un an en tant que médecin dans les zones reculées d'Amazonie, le ministère de la santé brésilien ayant  dû faire face à la pénurie de médecins dans cette région en envoyant de jeunes médecins y faire leur service militaire en compagnie des moustiques, fourmis géantes, serpents et autres agréments...

C'est une anecdote, mais elle est révélatrice d'un état d'esprit et d'une naïveté souvent pleine de bonne volonté, que certaines agences spécialisées exploitent aujourd'hui. Cette activité est même bien représentée dans les différents salons du tourisme !

Pourquoi des réticences ?
- parce qu'une mission humanitaire n'est pas destinée à "voir du pays"
- parce que, sauf exception, des touristes ne sont pas formés pour dispenser pendant quelques jours des cours d'alphabétisation, enseigner l'hygiène, la nutrition, la contraception, les soins aux enfants ou autres "savoirs" occidentaux 
- parce que le regard porté par des touristes de passage insuffisamment préparés,  est souvent teinté de commisération et de sentiment de supériorité
- parce qu'il est illusoire de croire que des missions de quelques jours aient un effet palpable et durable sur l'amélioration des conditions de vie d'une population
- parce qu'il y a quelque chose de choquant à vendre une activité de loisirs (tourisme) au moyen une accroche "humanitaire".
- parce que, surtout, il s'agit d'une activité purement commerciale qui rapporte beaucoup d'argent à ses organisateurs. En effet, le prix payé par les touristes dépasse toujours la somme de 2000 euros pour deux semaines, étant précisé que ce prix ne comprend ni le voyage en avion ni le visa ...et sur ces sommes, quelle est la part reversée localement ? les dépliants touristiques ne le disent pas ! un don d'argent à une ONG n'est-il pas plus efficace et utile ?
- parce que, finalement, ne s'agit-il pas d'une sorte de néo-colonialisme auquel participent les touristes sans en avoir conscience ?

Il existe d'autres solutions
Vous voulez partir "faire de l'humanitaire"?  adressez vous alors à des ONG compétentes et spécialisées, installées sur place depuis longtemps et dont l'activité est assurée par des professionnels formés, engagés, qui connaissent parfaitement le pays en question. Elles recrutent des bénévoles disponibles et capables de s'engager autrement qu'à l'occasion d'un voyage touristique.

Ou alors, tournez-vous vers le tourisme solidaire et équitable, l'éco-tourisme, différents aspects d'un tourisme destiné à faire connaître et à promouvoir des productions locales, à sensibiliser à l'environnement écologique d'une région du monde et sa sauvegarde, ou encore à partager des savoir faire, des expériences et des compétences reproductibles, à connaître d'autres peuples, leur culture et leur vie quotidienne. Il s'agit là d'un tourisme tourné vers le partage, dont une bonne partie du prix payé par les participants est reversée aux acteurs locaux, et non d'un "tourisme d'assistanat". Mais là aussi, la vigilance s'impose absolument !(voir à ce sujet l'article de Youphil cité ci-après)
 
Egalement un article du journal suisse "Le Temps" (Genève) du 16 mai 2015, repris par le Courrier International dans son édition du 6 juin 2015
http://www.courrierinternational.com/article/volontariat-le-bon-filon-du-tourisme-humanitaire

Sur le tourisme solidaire, des mises en garde :
http://www.youphil.com/fr/article/07413-tourisme-solidaire-gare-aux-arnaques?ypcli=ano

29 mai 2015

Bénévolat : un tremplin pour les chômeurs ?


Pourquoi ne pas mettre à profit une période de chômage pour faire du bénévolat ? C'est la question que se posait Catherine, une bénévole rencontrée dans une association, et qui nous a spontanément adressé un article pour faire part de son expérience et de ses réflexions et aussi prodiguer quelques conseils.
 
La recherche d'emploi...ce peut être l'enfer
Le temps passé à scruter le net, la presse locale à la recherche du job idéal,  peut tôt ou tard aboutir à un véritable bore out. D'entretiens avortés en rendez-vous manqués, la course dans les transports à l'autre bout de la ville... Et tout ceci  pour s'entendre dire par un employeur désabusé que l'on n'a pas le « profil » , bref la recherche d'emploi peut devenir un véritable enfer.
Et inutile d'en dire plus. Le découragement se fait jour, la dépression menace et tout est remis en question jusqu'à sa propre dignité.

Eh oui ! le bénévolat aide à mieux vivre cette période difficile en se tournant encore davantage vers les autres. Le chômeur a besoin de se sentir utile, trouver une place, afin de ne pas perdre son identité sociale. Le bénévolat est un formidable moyen de focaliser son attention, en rendant service et prodiguant un peu de bonheur autour de soi.

Les nombreux atouts à devenir bénévole
Hormis la joie de découvrir de nouveaux horizons, de rester en forme et de vivre une expérience humaine enrichissante, votre CV en trouvera lui aussi son compte.
Cette expérience va enrichir vos compétences et savoir-faire, en plus de vous apporter de nouveaux savoirs. Sachez même que vous aurez la possibilité de transformer votre activité bénévole en expérience professionnelle au bout de trois ans grâce à la VAE ( Validation des Acquis de l'Expérience). Ce qui est très pratique si vous envisagez une reconversion professionnelle ou si vous vous découvrez sur le tard une nouvelle passion.
D'ailleurs la mairie de Paris a mis en place un livret du bénévole, recensant vos activités bénévoles, qui peut être un véritable passeport pour l'emploi.
 
Devenir bénévole, oui je veux bien, mais....
Pour devenir bénévole rien de plus facile.
Mesurez  votre désir à faire le bien autour de vous, et si celui-ci vous semble encore un peu fragile, et bien mettez-vous au travail, cultivez-le car avant tout il faut avoir envie de donner!
Ensuite définissez vos talents, vos atouts, vos compétences, vos qualités. Car attention bénévolat ne rime pas avec amateurisme !
Des personnes ont besoin de votre aide, et elles ne méritent pas d'être sacrifiées, ou d'obtenir un service au rabais, parce que c'est gratuit,  oui on compte sur vous!
Une fois n'est pas coutume, regardez vous en face, et explorez vos atouts :
Quelles sont mes valeurs ? Quelles choses n'existent pas dont les gens ont besoin ? Qu'il y a t-il à transformer pour que le monde soit meilleur ? Si j'avais, allez, une baguette magique, que voudrais-je faire, inventer pour les autres ?
Certes, sans tomber dans un idéal mièvre, ceci va vous permettre de cerner au mieux vos envies.
Ensuite n'hésitez pas à solliciter vos proches, amis, famille pour avoir un avis sur la question.
 
Les secteurs qui recrutent....
Il n'y a presque pas de limites!  le bénévolat fait appel à toutes les bonnes volontés et cela dans tout les domaines : de l'aide aux malades au développement informatique, du conseil à l'organisation de match de football, de soutien scolaire aux cours en milieu carcéral, il y en a absolument pour tout le monde. Et si par malheur, rien de tout cela  ne trouve grâce à vos yeux, et bien sachez que rien ne vous empêche de proposer autre chose . Au contraire!  Les associations sans le dire vraiment en sont mêmes friandes. Elles sont toujours prêtes à améliorer le quotidien et pour cela se lancer des défis, avec de nouvelles idées, encore et toujours. Mais le manque de temps, de créativité de certains peuvent ranger ces doux rêves aux magasins des objets perdus.
Bien sûr, inutile de préciser qu' il faudra, sans doute, ensuite un peu discuter, afin d' aménager les choses et se conformer aux contraintes humaines et matérielles de l'association. 
 
Alors vous êtes prêts ? Mais comment faire ?
C'est très simple. Rendez- vous à la maison des associations de votre commune. Elle vous informera sur le tissu associatif local. N'hésitez pas non plus à solliciter votre mairie. Elles sont très nombreuses à organiser une bourse au bénévolat et à ce titre ont des locaux spécifiques pour  la rencontre des associations et des candidats. A Paris, des cafés bénévoles sont mis en place afin de se renseigner sur le bénévolat d'une manière conviviale autour d'un café. A ces occasions, et si vous le souhaitez ,une fiche du bénévole à informer vous est remis afin d'être recontacté dans les plus brefs délais
N'oubliez pas non plus le net avec bien sûr "Tous bénévoles" (anciennement Espace Bénévolat), un site qui regroupe les offres les plus diverses de bénévolat sur  toute la France (4500 missions à pourvoir proposées par 1300 associations) et vous permet d'entrer en relation avec les associations recruteuses ou de déposer un CV. Le lien vers le site.
Enfin n'hésitez pas à faire vous même votre petite enquête. En vous rendant sur les lieux, pour rencontrer d'autre bénévoles, discuter de leur mission, prendre le pouls de l'association, nul doute que vous vous ferez une idée très précise, de ce qui vous attend et de ce que vous pouvez y apporter.
Enfin n'oubliez pas...
En tant que demandeur d'emploi, votre activité officielle et principale reste la recherche d'emploi. Il est dit dans les textes que vous devez consacrer une partie de votre temps de chômage uniquement à la recherche d'emploi. Les cas de jurisprudence ne sont pas rare, où Pole Emploi a refusé de verser les indemnités à des chômeurs un peu trop enthousiastes....Il faut dire qu'ils avaient fini par  "bénévoler" plus de  35 heures par semaine !
La meilleure chose est alors de prendre contact avec votre Pôle Emploi. Mais dans la quasi totalité des cas il vous autorise au moins à consacrer plusieurs heures par semaine à votre activité bénévole. Enfin pensez à l'avenir, et réfléchissez comment, une fois de nouveau en poste, vous allez organiser le temps de votre nouvel emploi et votre activité bénévole. Car là encore la loi est claire. Votre activité bénévole ne doit pas se substituer à un emploi salarié ou être un prétexte à refuser un emploi!  
Car là aussi, nul doute que la jurisprudence a dû statuer sur quelques abus...
Mais hormis ces risques, il y a beaucoup à y gagner. Votre univers sera plus riche.
 
Alors, bénévoler, pourquoi pas vous ?
 
                                                                                           Catherine ZERINI

 

30 avril 2015

Un trimestre pour la retraite en faveur des bénévoles ?

Une proposition promise à un bel avenir !

Dans un rapport remis récemment par Claude Bartolone à François Hollande sur "l'engagement citoyen", figure la proposition d'attribuer un trimestre supplémentaire aux bénévoles dans le calcul du temps de cotisation pour la retraite, tout comme ceux attribués au titre de la maternité ou du service militaire.

Le rapport préconise de tenir compte de l'engagement dans une association à but non lucratif.

Les associations ont réagi positivement à une telle proposition qui ne peut que valoriser le bénévolat et attirer également "ceux qui sont en recherche d'emploi, notamment les chômeurs longue durée en fin de carrière, pour lesquels ça peut présenter une solution transitoire qui leur permette de valider leurs trimestres" , a déclaré Françoise Sampermans au micro d'Europe 1.

Rien n'est précisé sur le financement de ce dispositif. Certains avancent qu'il pourrait être pris en charge par le Fonds de solidarité vieillesse, compte tenu du déficit actuel de l'Assurance vieillesse.

Les conditions d'application du dispositif ne sont pas non plus précisées. En effet, beaucoup de questions se posent :

  • Durée de la période de bénévolat (continue, discontinue ?)
  • Type d'engagement (ponctuel, régulier...)
  • Nature de l'activité bénévole ?
  • Tout type d'association ?
  • etc..,
Affaire à suivre....

26 mars 2015

Tout savoir sur le bénévolat...le guide 2015 est arrivé !


Vous êtes intéressé par une activité bénévole,  mais c'est pour vous un monde un peu inconnu et  vous vous posez un tas de questions ?
Vous êtes bénévole mais vous voulez approfondir la connaissance de vos droits vis à vis de votre association et vis à vis de votre employeur ?

Le Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports vient de publier la version 2015 du guide sur le bénévolat

On y trouve de manière claire et particulièrement complète tout ce qu'il faut savoir :
  • les définitions indispensables, les statistiques mettant en évidence eet de manière synthétique, la réalité chiffrée du bénévolat en Europe et en France
  • les moyens et supports d'information à disposition
  • les congés pour faciliter l'engagement
  • les formations des bénévole et leur financement
  • les outils de reconnaissance
  • la protection des bénévoles (responsabilité, assurances)
  • l'aspect financier du bénévolat (remboursements de frais...)
  • les profils spécifiques de bénévoles (lycéens et étudiants, demandeurs d'emploi, actifs)
.....un guide indispensable !

Le guide en version PDF

17 mars 2015

Une enquête utile sur la cohésion sociale

Voici une enquête que je vous recommande, lancée par le réseau associatif "Recherches et Solidarités" pour décrypter la France d'aujourd'hui, mettre en évidence les freins et les moteurs de la solidarité.
Plus les réponses seront nombreuses, plus l'enquête prendra du sens.
Y répondre ne prend que  quelques minutes

 http://enquetesv2.recherches-solidarites.org/detail/BOB8/

22 février 2015

Des bénévoles au secours de la République ?

Après la terreur, l'effroi et la peur suscités par les évènements du début de l'année, les voix se sont élevées, nombreuses, pour dénoncer et expliquer les causes du mal-être de certains jeunes et du refuge qu'ils trouvent dans des idéaux qui les coupent de leur milieu familial et scolaire, de la société tout entière, et les entraînent dans un engrenage de repli et de violence.  

Toutes les voix se sont fait entendre, à croire qu'elles n'étaient sans doute pas assez fortes jusque-là...et pourtant !

Chômage, politique migratoire, école "démissionnaire", politique urbaine, politique pénale et carcérale, démission des parents, permissivité et laxisme, manque d'effectifs dans la police et l'enseignement, budgets réduits, contexte géopolitique, conséquences de la colonisation...

Certaines voix appellent à des solutions  radicales telles que les sempiternels "faut qu'on", "y'a qu'à". D'autres y trouvent une aubaine pour flatter leur auditoire et renforcer leur discours politique. D'autres, enfin, relèvent d'une réflexion plus profonde mais de peu de rapport électoral à court terme.

Laissons là les réflexions fort intéressantes des philosophes, sociologues, psychologues, politiciens, urbanistes, économistes, historiens... et tournons nous dans l'immédiat vers ce que nous, citoyens "lambda", pouvons apporter.

L'école, lieu d'apprentissage des valeurs républicaines
Très rapidement, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education Nationale, après avoir reçu les représentants des enseignants, les recteurs, les anciens ministres de l'éducation nationale, a annoncé le 22 janvier dernier un ensemble de mesures pour "une grande mobilisation de l'Ecole pour les valeurs de la République".

Parmi celles-ci, retenons  :
  • La promotion de la laïcité et la transmission des valeurs de la République :
    • formation prochaine de 1000 formateurs qui aideront les enseignants à aborder avec les élèves les questions relatives à la citoyenneté, la laïcité, la lutte contre les préjugés,
    • module de formation à l'enseignement laïc du fait religieux
    • mise en place d'un portail de ressources destinées à lutter contre le racisme et l'antisémitisme,
    • enseignement moral et civique,
    • cours d'éducation aux médias et à l'information,
    • Rétablissement de l'autorité des maîtres et des rites républicains
  • Le développement de la citoyenneté et de la culture de l'engagement citoyen
    • création d'une "réserve citoyenne" d'appui aux établissements scolaires dans chaque académie
    • renforcement et développement de la relation entre les parents et l'école
    • renforcement des liens avec les associations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme
    • incitation des jeunes à la prise de responsabilités
Des bénévoles au secours de la République ?
Une "réserve citoyenne" auprès de chaque académie, composée de bénévoles, viendra donc renforcer le travail de l'école, sans que l'on sache encore vraiment le contenu de cette mission.  Seront notamment sollicités pour participer à cette réserve "les personnes désireuses d’apporter leur concours aux missions de l’École, les bénévoles d’associations partenaires au plan local et les délégués départementaux de l’Éducation nationale (DDEN)"

Des appels à candidatures sont d'ores et déjà lancées par le ministère de l'Education Nationale. Depuis l'ouverture des pré-inscriptions le 9 février, plus de 1500 candidatures ont été enregistrées en une semaine.

Pour l'heure, il ne s'agit que de pré-inscriptions. Une fois le profil des volontaires vérifié et validé, les candidats devront envoyer quelques mots de motivation pour une inscription définitive, puis les académies dresseront des listes de "réservistes" qui seront à la disposition des établissement scolaires et professeurs demandeurs

http://www.education.gouv.fr/cid86145/la-reserve-citoyenne-de-l-education-nationale.html

http://www.lareservecitoyenne.fr/ (formulaire d'inscription)

Mais à côté de cette "réserve citoyenne",  les bénévoles d'associations qui  interviennent dans l'accompagnement à la scolarité ne sont-ils pas également concernés ?
En effet de nouveaux enseignements vont être mis en place avec une orientation bien précise, celle de la transmission des valeurs républicaines qui transformera quelque peu, et tant mieux, l'enseignement traditionnel et souvent mis au second rang, de l'instruction civique. http://placedubenevolat.blogspot.fr/2012/04/le-benevolat-dans-les-programmes.html

Par ailleurs, le gouvernement a insisté sur la nécessité absolue de maîtriser le français, ce qui fera l'objet d'évaluations et de mises à niveau individulisées, et de favoriser l'acquisition du langage chez les plus petits.
 
Enfin, Manuel Valls a également souligné l'importance de l'enseignement de l'Histoire "pour aimer ce que nous sommes et d'où nous venons". L'Histoire, en effet, n'est plus enseignée qu'au travers du prisme presqu'exclusif de l'économie, sans repères chronologiques et sans être appréciée dans la dimension de "causalité historique" qui veut que toute période de l'histoire d'un pays puise en partie ses racines dans les évènements passés...même s'ils sont parfois peu glorieux. Important aussi d'enseigner l'histoire de la laïcité en France, comment et pourquoi ce grand  principe républicain, une originalité française, est né.

Une mission sensible et délicate
Qu'il s'agisse de la réserve citoyenne  ou de bénévoles investis dans l'accompagnement à la scolarité, il s'agira d'un investissement d'une nature particulière car il mettra en œuvre les valeurs et les convictions de chacun.
 
Pour ne rendre qu'un exemple, celui de la laïcité, les  nombreux débats ont montré que celle-ci est susceptible d'approches différentes, et l'on ne sait plus très bien ce que recouvre cette notion affirmée dans la loi de 1905 dans le contexte de l'époque. On se souvient des débats houleux autour des repas dans les cantines scolaires, de l'abattage des animaux, des crèches, de la fréquentation des piscines, du port du voile, des urgences à l'hôpital. S'agissait-il vraiment de laïcité pour tous les opposants, ou certains n'y mettaient-ils pas des arrières pensées moins glorieuses et plus proches d'un racisme à l'égard d'une communauté désignée ? On peut légitimement s'interroger...

Il en sera de même autour des "valeurs républicaines" dont le contenu fait débat, notamment à propos des symboles et des rites de la République, et davantage encore autour de l'enseignement du fait religieux qui revient à la une (une très bonne chose !), malgré l'opposition de longue date de très nombreux enseignants.
 
Il sera donc demandé beaucoup de compétence pédagogique, de savoir-faire, de savoir-être et de neutralité aux bénévoles qui s'investiront dans cette "mobilisation pour les valeurs de la république". Le rôle des associations, déjà engagées dans cette voie,  sera primordial pour répondre à cet appel de manière appropriée et réfléchie. C'est à l'Etat, néanmoins, d'en fixer le cadre sans qu'il s'agisse pour autant d'instituer un "catéchisme laïc et républicain" !

Pourquoi ne pas recourir alors à un "guide pratique" à l'usage des bénévoles ?

Espérons aussi que la collaboration avec l'école se fera dans l'esprit de l"'unité nationale" du 11 janvier et que seront tues et mises de côté les suspicions réciproques.
 
Je voudrais enfin mentionner une association qui, depuis quelques années, intervient dans les écoles, afin de mobiliser les enfants à l'engagement citoyen. Il s'agit de l'Ecole de la Philanthropie dont nous avons déjà eu l'occasion de parler.

http://www.ecoledelaphilanthropie.org/ 
http://placedubenevolat.blogspot.fr/2014/02/a-lecole-de-la-philanthropie-il-nest.html


Voir le texte intégral des mesures préconisées par Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education Nationale 

http://www.youscribe.com/catalogue/tous/actualite-et-debat-de-societe/education-nationale-2538056"



Une école autrefois.....les filles d'un côté, les garçons de l'autre
et tout le monde, les bras croisés !