Une majorité de
femmes
Qui met son temps et ses talents au service de projets d'intérêt général ? Il s'agit majoritairement de femmes (53 %) –
alors qu'au niveau national, l'effectif des bénévoles considérés dans leur ensemble
est à 51 % masculin. Femmes et hommes confondus, 30 % des personnes qui se sont
engagées n'avaient jamais encore fait de bénévolat. Les bénévoles passés par Passerelles
et Compétences se situent aussi plus fréquemment que la globalité des bénévoles
français dans la tranche d'âge des 35-64 ans : c'est le cas de deux tiers
d'entre eux (contre 46 % au plan national).
Sans surprise compte tenu de leur âge, ces volontaires sont 7 sur 10 à
faire partie de la catégorie des "actifs" (salariés, chefs
d'entreprise, professionnels à leur compte ou en recherche d'emploi), ce qui
explique la crainte qu'avaient, a priori, la majorité d'entre eux de manquer de
disponibilité pour honorer leur engagement. Non seulement, cette crainte ne se
vérifiera pas, mais les bénévoles interrogés sur la satisfaction globale tirée
de l'exercice de leur mission lui donnent une note moyenne de 8 sur 10.
Etre utile
"J'ai le sentiment d'avoir dénoué une
situation difficile et permis à l'association d'augmenter ses ressources
financières", témoigne Véronique, qui a réalisé l'audit d'un outil de
gestion des contacts pour une petite structure parisienne. De son côté, Edmond,
spécialiste en ressources humaines, a animé des groupes de travail avec des
jeunes en insertion professionnelle. "J'ai
pu voir que certains de mes conseils étaient immédiatement pris en compte et
j'ai l'impression d'avoir vraiment été utile", se réjouit-il. De fait,
comme
pour toutes les formes de bénévolat, l'envie d'être utile est une puissante
motivation des personnes qui s'engagent dans le bénévolat de compétences. Les
intéressées apprécient aussi de pouvoir entrer en relation avec des personnes
qu'elles n'auraient pas eu, sinon, l'occasion de côtoyer. D'où l'enrichissement
personnel constitué par ces rencontres, et l'enrichissement, aussi, en termes
professionnels que produit la mise en œuvre de son expertise dans un nouveau
contexte. "C'est un mode de
fonctionnement très différent de celui d'une entreprise, souligne Thierry,
qui a plusieurs mois offert ses compétences dans le domaine de l'e-commerce à
un organisme humanitaire. Discuter avec
d'autres milieux sociaux m'a permis d'apprendre de nouvelles choses même au
niveau du savoir-faire", déclare-t-il.
Au terme de leur engagement, plus d'un tiers des bénévoles (36 %) sont
restés actifs auprès de l'association pour laquelle ils étaient intervenus et
la quasi-totalité d'entre eux (93 %) se sont dits prêts à s'investir à nouveau
dans une action de solidarité. Cette affirmation trouvera majoritairement une
traduction concrète : plusieurs mois après leur mission, 60 % des enquêtés font
du bénévolat dans des associations. Il s'agit 2 fois sur 3 de bénévolat de
compétences.
Caroline Helfter
contact : http://www.passerellesetcompetences.org/