Reporters d'Espoirs, une association tournée vers l'optimisme, des journalistes en quête d'espoirs
Reporters d'Espoirs est une association (ONG reconnue d'intérêt général) fondée en 2003 par des journalistes, qui s'est donné pour objectif de promouvoir une presse "optimiste", à côté d' une presse qui ne propage souvent que des nouvelles alarmantes.
En effet, comme le dit Samuel Etienne, journaliste-présentateur du JT de France 3, dans un édito paru dans le journal du prix Reporters d'Espoirs en mars 2012 :
« Catastrophes, crimes, plans sociaux, crises politiques… En s’en tenant au déroulé des journaux télévisés, pas de doute : l’information, c’est le train qui n’arrive pas à l’heure, mieux, celui qui déraille.
A tel point que le JT se confond avec une litanie de très mauvaises nouvelles...... A force de ne mettre en avant que le négatif, le JT n’est plus un reflet du monde, mais une caricature, un portrait enlaidi de notre société, de notre planète."
Tout est dit. En effet, notre société est l'otage d'une information immédiate et mondialement partagée, qui nous fait connaître les évènements et les drames des 7 milliards d'habitants de la planète, en contribuant à la propagation de la peur, l'immobilisme, le repli sur soi.
Mais, en reprenant les propos lus sur le site de l'association, "lorsqu’elle (l'information)dévoile la face positive de l’activité humaine, c’est une autre histoire qui commence… Car chaque problème, chaque difficulté, mettent en mouvement des femmes et des hommes qui font face et prennent l’initiative. Ces bâtisseurs de l’avenir sont à l’origine d’innovations et de changements profonds. Leurs actions peuvent être identifiées puis démultipliées à une vaste échelle, à condition que les journalistes interviennent pour les faire connaître et les valoriser"
Telle est la profession de foi de Reporters d'Espoirs....
Cette association agit pour détecter, analyser et promouvoir dans les medias, des initiatives, partout dans le monde, qui mettent en oeuvre des solutions économiques, sociales et environnementales concrètes et constructives. Le concept d"infosolution" est né !
Elle est soutenue par un grand nombre de partenaires de la presse, mais aussi du secteur privé et public et d'associations.
Un prix "Reporters d'Espoirs est attribué, récompensant des journalistes pour leurs sujets traités sous l'angle problème-solution. Il s'inscrit dans la mission de témoignage que s'est fixé l'association en faveur des journalistes qui "portent la bonne parole" et favorisent ainsi l'essaimage des initiatives porteuses de solutions
En octobre 2013, Reporters d’Espoirs a lancé le programme « La
France des Solutions »
au Palais d’Iéna, (Conseil Economique, Social et Environnemental - CESE) en présence du Président de la
République et de 600 décideurs des médias, des secteurs public et privé. Son
ambition : démultiplier les informations et contenus porteurs de
solutions, "pour donner envie d’agir au plus grand nombre."
Le 13 octobre 2014, au Palais d'Iéna, une journée entière consacrée à l'optimisme, en partenariat avec le CESE
Le matin a été consacré à la remise des prix "reporters d'espoirs", cinquième édition depuis la création de l'association.
Devant une salle comble, le jury (présidé par Michèle Cotta et composé en majorité de journalistes ) a présenté les lauréats dans chacun des organes de presse et six prix ont été attribués (presse écrite, web, TV, radio, prix jeunes, prix spécial "innovation")
Michèle Cotta, Jean-Paul Delevoye et en arrière plan, Laurent de Chérisey et Gilles Vanderpooten |
Laurent de Chérisey, l'un des fondateurs de Reporters d'Espoirs (avec Pierre Nougué) et Gilles Vanderpooten, actuel directeur de la rédaction et des programmes, ont retracé l'histoire de cette grande aventure et fait le point sur ce qu'est devenue aujourd'hui ce qui semblait être une utopie...
C'est ainsi qu'ont été récompensés :
- Pour la télévision, Sylvia Amicone pour son émission "Tous acteurs du changement" diffusée sur LCI le vendredi et le dimanche. Cette chronique hebdomadaire met en avant des solutions à fort impact social et environnemental, des entrepreneurs innovants qui font avancer le monde.
- Pour le web, Sophie Brändström pour le webdocumentaire "Ma vie à 2 balles".
Pour la presse écrite, Michka Assayas pour son article "Détroit en quête de renouveau" paru dans Madame Figaro. sur la "renaissance" des friches industrielles de la ville grâce à l'action et au dynamisme de bénévoles et d'entrepreneurs sociaux qui on su créer "une vitalité dans les décombres".
Pour la catégorie Innovation, l'équipe de Canal+ qui suit le projet Kindia 2015. (programme de développement en Guinée)
Pour le prix "jeunes", les étudiants de l'ISCPA Toulouse (Institut Supérieur de la Communication, de la Presse et de l'Audiovisuel) qui ont créé un journal (Presse Orange) qui enquête sur des solutions innovantes http://www.iscpa-ecoles.com/presse-orange-01.html
Les prix remis étaient des œuvres de l'artiste tunisien Lassaâd Metoui autour du thème "le voyage des mots", chaque trophée symbolisant une phrase ou une citation retenue par l'artiste.
Enfin, le réseau "Reporters d'Espoirs" crée des émules hors de France. Deux journalistes (danois et espagnol) sont venus en témoigner. Des correspondants existent aux USA et en Grande Bretagne.
Il faut voir ce qui se défait mais aussi tout ce qui se fait" (Michèle Cotta)
L'après-midi, était présentée "la France des solutions". Cette manifestation, élargie au monde des décideurs publics et privés, nous a permis de faire la connaissance d'hommes et de femmes "qui ont osé" et ont présenté des projets "qui marchent". Elle était animée par le journaliste Nicolas Rossignol, en présence de Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports
Parmi le grand nombre de projets présentés, quelques-uns ont particulièrement retenu notre attention :
- Celui de Jean-Claude Mensch , maire de la commune d'Engersheim en Alsace (près de 2000 habitats), ancien mineur délégué CGT, qui a décidé tout d'abord de réduire considérablement les factures d'énergie de la commune en faisant appel à de nouveaux moyens (construction de la plus grande centrale d'Alsace, d'une puissance de 2,2 mégawatts, équivalente à la production énergétique de 800 foyers) puis d'aller vers une auto-suffisance alimentaire en créant un vaste champ maraîcher (avec la création de 8 emplois) qui fournit entièrement les cantines scolaires et enfin.... d'assurer le transport scolaire en utilisant des voitures à cheval ! Jean-Claude Mensch est fier, par ailleurs, que les impôts locaux de sa commune n'aient pas augmenté depuis 10 ans !
- Celui de Charles-Edouard Vincent, créateur d'"Emmaüs Défi" qui agit également pour la réinsertion et l'emploi d'hommes et de femmes qui vivent dans la rue et qui ne veulent plus avoir recours aux institutions publiques ou privées traditionnelles. Un partenariat avec la Fondation Vinci a été conclu, cette dernière s'engageant à rechercher des solutions d'emploi au sein du groupe (déjà 5 personnes ont bénéficié d'un CDI dans une entreprise du groupe)
- Celui de Serge Boureau qui a créé à Nantes, il y a sept ans, une SCOP dans le secteur du bâtiment, qui compte aujourd'hui 180 salariés et qui permet une redistribution d'une partie des bénéfices. Il souligne que son entreprise a mieux traversé la crise que beaucoup d'autres du secteur.
- L'intervention de Nicolas Sadirac qui s'investit totalement dans l'école d'informatique créée par Xavier Niel (PDG de Free) après avoir constaté le manque de 100.000 emplois d'informaticiens en France. Cette école est ouverte aux 18-30 ans avec ou sans bac, avec ou sans connaissance ou compétence en informatique... sans cours magistraux, priorité étant donnée à l'émergence de l'imagination et de la créativité. Cette initiative a déjà été couronnée de succès
- Celui de Malik Badgi qui a créé une agence de voyages pour personnes handicapées, proposant aujourd'hui une cinquantaine de destinations. C'est lui qui a organisé un séjour à Rio pour des passionnés de foot-ball l'été dernier
- L'intervention de Béatrice Boquien de "Solidarités Nouvelles face au Chômage" (SNC) qui accompagne "autrement" les 20% de demandeurs d'emploi qui ne cherchent pas de travail, et ceux que ¨Pôle Emploi" ne peut pas suivre dans la durée, faute de moyens. Le résultat : un taux de réussite de 60% !
- L'intervention d'Elefterios Kechagioglou pour "le plus petit cirque du monde" qui se propose, à travers l'apprentissage et la pratique des arts du cirque, d'apprendre à surmonter ses peurs, de valoriser l'effort, la persévérance, le respect des autres, l'entr'aide, la création collective...
Pour en savoir plus sur Reporters d'Espoirs http://www.reportersdespoirs.org/