30 avril 2019

Poussée d'altruisme




Personnes âgées, malades ou handicapées et, dans une moindre mesure, chômeurs et immigrés : les Français se sentent tout à fait concernés par les conditions de vie de leurs contemporains en état de vulnérabilité. Le lamento récurrent sur l’atomisation de la société se trouve donc loin d’être vérifié. 
        



La grande récession (2007-2012) aurait pu provoquer un repli sur soi, mais c’est l’inverse qui s’est produit : le souci des autres a fortement progressé entre 2008 et 2018, soulignent dans Le Monde (daté du 26 avril 2019) les chercheurs Pierre Bréchon, Frédéric Gonthier et Sandrine Astor, co-pilotes, pour la France, d’une vaste enquête sur les valeurs, réalisée tous les 9 ans depuis 1981 dans l’ensemble des pays européens (*).
C’est parmi les jeunes générations que cette poussée d’altruisme est la plus notable. « Les personnes nées à partir des années 1960 ont longtemps été les moins altruistes, ce qui a pu faire croire à un délitement du lien social. Aujourd’hui, les écarts entre générations se sont résorbés.(…) Une tendance d’autant plus notable que les jeunes sont parmi les plus exposés en période de crise », notent les chercheurs. 



(*) Les résultats complets de cette recherche sont publiés dans La France des valeurs. Quarante ans d'évolutions, sous la direction de Pierre Bréchon, Frédéric Gonthier et Sandrine Astor, Presses universitaires de Grenoble.


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