- la crise économique qui a
modifié les comportements des acteurs économiques et sociaux que sont les
bénévoles, ceux-ci intervenant de plus en plus dans des actions hors du
cadre associatif et mettant en avant le critère d'utilité de leur action,
- l'évolution démographique qui
souligne l’importance de l’engagement chez les 25-49 ans (qui passe de 32%
à 46%) et chez les plus de 65 ans (36%)
- une interrogation sur la
gouvernance associative plus souvent remise en cause et qui fait l'objet
de méfiance à l'égard de certains fonctionnements "jugés
chronophages, prisonniers d'habitudes et souvent caractérisés par l'entre
soi".
Quelques chiffres
·
24,6% des
français sont engagés dans une association (contre 22,6% en 2010). Le nombre de bénévoles est
ainsi passé de 11,5 millions à 12,5 millions entre 2010 et 2013
·
ceux qui
interviennent de façon régulière et hebdomadaire dans une association représentent
10,5% des bénévoles, contre 12,5% en 2010. Ils ne sont plus que 5,5 millions
contre 6,5 millions en 2010
·
de plus en plus de bénévoles préfèrent agir ponctuellement (92%) et concrètement
(80%) et attendent plus de satisfaction personnelle (73%)
·
les sources
de satisfaction se regroupent autour du sentiment d’être utile (67%), de
l‘intérêt porté au projet associatif (55%), des missions confiées (51%), de la
convivialité (47%)
Les réponses des bénévoles aux questions posées sur leur engagement
(NB :
la grande majorité de ces affirmations sont partagées par les responsables
d’associations et les bénévoles et confirment l’analyse statistique en
l’explicitant)
Sur
l’engagement
·
de plus en
plus de bénévoles préfèrent agir de manière ponctuelle et concrète en fonction de leurs
disponibilités, et de nouvelles formes d'engagement se font jour, mettant l'accent, avant tout, sur l'utilité sociale, sans pour autant mettre de côté l'épanouissement personnel et l'acquisition de compétences
·
on donne de
plus en plus de temps gratuitement en dehors des associations et directement
autour de soi (églises, écoles, mairies…)
·
les
bénévoles sur lesquels l’association peut vraiment compter sont de moins en
moins nombreux, « mais on trouve toujours des bénévoles pour donner un
coup de mains ponctuellement »
Sur l’attente
des bénévoles auprès des associations
·
Les
bénévoles sont de plus en plus motivés par des actions concrètes
·
Plus réticents à prendre des responsabilités,
ils souhaitent cependant de plus en plus comprendre comment marche leur
association et être associés à sa gestion. Ils exigent de plus en plus de
transparence financière.
·
Ils
attendent plus qu’avant, des satisfactions personnelles (moins d’abnégation)
Sur le
ressenti des bénévoles et l’évolution de leur engagement
·
Un tiers
d’entre eux reconnaît donner moins de temps à une ou des associations au profit
d’actions plus ponctuelles, mais beaucoup seraient prêts à l’avenir à donner un
peu plus de temps.
·
Plus de la
moitié déclare avoir des responsabilités (avec un « pic » chez les
18-25 ans)
·
Ceux qui souhaiteraient
avoir davantage de responsabilités sont très minoritaires
·
Beaucoup ont
décidé de donner plus de temps à des personnes ou des projets hors du cadre
associatif (assez sensible chez les seniors)
·
Globalement,
plus des deux tiers des bénévoles soulignent qu’ils ont aujourd’hui davantage
de satisfactions dans le bénévolat.
·
Quant aux
insatisfactions avancées, on note moins de convivialité et d ‘esprit d’équipe,
le sentiment d’être moins utile et une exigence de plus en plus grande des
adhérents ou des bénéficiaires.
Ce
qui doit alerter les associations….
·
les
bénévoles sont plus réticents à prendre des responsabilités au sein des
associations (72%), à l’exception des jeunes (80%) qui se disent prêts à donner
plus de temps et prendre des responsabilités
·
leur
engagement régulier hebdomadaire est sensiblement moins important
·
ils
attendent plus de satisfaction personnelle (73%), (ce qui pose une fois de plus
le problème de la reconnaissance), exigent plus de transparence financière
(72%) et souhaitent mieux comprendre le fonctionnement de leur association et
être associés à sa gestion.
Enfin, le bénévolat hors du champ associatif qui a
pris une certaine ampleur devrait faire l’objet d’une réflexion globale au sein
du mouvement associatif. Il démontre un besoin d’actions concrètes qui
paraissent plus utiles aux yeux de ceux qui s’y investissent et une capacité
d’innovation qui ne trouve pas toujours son épanouissement ou d’écho au sein
des associations.
Pour accéder à l'enquête dans son intégralité (11è édition de La France bénévole)
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